Les investisseurs externes ne sont pas un tabou pour l’expansion de Geodis

L’acteur français de la logistique, Geodis, filiale de la SNCF, n’hésite pas à faire appel à des capitaux extérieurs en cas de besoin pour réaliser une acquisition importante. En d’autres termes, si la SNCF, qui détient actuellement la quasi-totalité des actions de Geodis, n’a pas la puissance financière nécessaire pour soutenir une telle opération, elle cherchera des prêteurs externes. C’est ce qui ressort des déclarations remarquables de Marie-Christine Lombard, PDG de Geodis. 

Dans une interview accordée au journal économique français La Tribune, Mme. Lombard jette un regard sur l’avenir. Selon la dirigeante, la stratégie de croissance de Geodis repose sur trois piliers : la croissance organique, l’évolution numérique, mais aussi les acquisitions. Par le passé, la société ferroviaire française SNCF a joué le rôle de « banquier » pour financer de telles opérations, par exemple lors de l’acquisition de la société américaine Ozburn-Hessey Logistics (OHL, devenue Geodis USA) en 2015. Mme. Lombard a toutefois fait remarquer que, dans le cadre de futures acquisitions « transformatives », il n’est pas exclu que Geodis recherche des sources de capitaux externes solides, au cas où l’actionnaire principal, la SNCF, criblée de dettes, ne pourrait pas réunir suffisamment de fonds d’investissement. Avec de nouvelles acquisitions, Geodis pourrait renforcer sa position sur les marchés allemand et d’Europe centrale et également apporter plus de ligne dans sa présence européenne plutôt fragmentée. L’entreprise cherche également à étendre ses activités aux États-Unis. Plus récemment, Geodis a acquis la société de messagerie Need It Now Delivers aux États-Unis. Les États-Unis représentent déjà près d’un quart de l’activité de Geodis, la France un tiers.

Une introduction en bourse est une possibilité, mais il n’a pas échappé à Lombard que de grands groupes d’investissement financier se sont récemment intéressés au secteur de la logistique. Dans le même temps, le Lombard souligne qu’il souhaite vivement que la SNCF reste un actionnaire principal « industriel », éventuellement associé à un investisseur externe dans un rôle de soutien. « La SNCF est un très bon actionnaire et il est préférable qu’elle continue à détenir une participation significative. Si elle peut continuer à nous soutenir, il n’y a aucune urgence à faire les choses différemment. Nous pourrions chercher de l’argent ailleurs, mais le rôle de la SNCF est fondamental pour que Geodis reste une entreprise française de logistique ».

 

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