Excellente nouvelle pour la navigation fluviale entre la Belgique et la France : le canal Pommeroeul-Condé devrait être opérationnel dès l’automne 2023. Il permettra de gagner jusqu’à une journée de navigation.
La Journée du Transport fluvial et de l’intermodalité en Wallonie organisée par la Direction du Transport et de l’Intermodalité des marchandises du SPW Mobilité et Infrastructures a permis de faire le point sur l’intermodalité en Wallonie et en particulier sur la navigation fluviale. Avec notamment l’annonce de la réouverture du canal Pommeroeul-Condé. Cette réouverture sur l’axe Seine – Escaut a nécessité d’importants travaux de « désenvasement », d’élargissement et d’aménagement des berges avec 1.000.000 m3 de sédiments à draguer, 450.000 m3 de terres franches à terrasser, la création de 34 ha de zones naturelles, etc. Coût de l’investissement : 80 millions d’euros dont 68 millions cofinancés par la Région Wallonne et avec le soutien de l’UE. L’achèvement des travaux fluviaux est prévu pour la fin septembre 2023 et des aménagements sont prévus jusqu’en 2028. Le canal Pommeroeul-Condé propose une largeur navigable de 34 m pour une profondeur de 3,80 m. La capacité sera doublée pour atteindre 3.000 tonnes (classe V).
Ce canal s’inscrit dans une série de travaux qui ont ou vont améliorer la navigation fluviale en Wallonie : mise à gabarit de la Lys, traversée de Tournai, approfondissement de l’écluse d’Auvelais, achèvement des travaux du barrage de Monsin fin 2023, etc. En matière ferroviaire, cela bouge aussi : nouvelle société de transport ferroviaire à Athus (TCA Rail), nouvelle ligne Garocentre – Anvers, raccordement de Ghlin activé. L’intermodalité en Wallonie représentait, en 2022, 121.938 TEU fluviaux et 155.373 TEU ferroviaires. Tous les aménagements précités devraient booster ces chiffres à terme.
Le ministre Philippe Henry, vice-président du gouvernement de Wallonie, ministre du climat, de l’énergie, de la mobilité et des infrastructures, a profité de l’occasion pour rappeler la vision du gouvernement en la matière et la nécessité de (re)connecter les réseaux fluviaux, d’augmenter la capacité et l’efficience du réseau fluvial, d’accroître l’efficience des navires, de développer l’infrastructure portuaire, d’améliorer le raccordement au rail et les services d’utilisation de l’infrastructure. (Photo : écluse de Pommeroeul)
