Les différents partenaires résunis au sein de la commission paritaire des transports et de la logistique ont conclu hier un accord qui permettra d’organiser le travail en entrepôt en deux fois deux équipes de 12 heures au lieu de 10 pendant le week-end.

La rigidité de la règlementation sur le travail de nuit est souvent pointé du doigt par les entreprises logistiques belges qui y voient un handicap concurrentiel important par rapport aux pays voisins. Jusqu’à présent, la limite du temps de travail par shift était de 10 heures. Aux Pays-Bas, par exemple, la r!gle des 10 heures s’applique également, mais il est possible d’y déroger cinq fois par semaine en portant le temps de travail à 12 heures (tout en respectant les lois générales sur le temps de travail hebdomadaire bien entendu).

L’accord conclu hier ne permet donc pas encore à la Belgique de rattraper ce que certains considèrent comme un retard par rapport aux Pays-Bas, puisqu’il sera possible de porter le temps de travail de nuit à 12 heures, mais uniquement durant le week-end. Cependant, il faut voir cet accord dans un contexte plus large, comme l’explique Bruno Velghe, le président de l’UPTR : « Ce dossier a été remis au centre des discussions dans l’accord sectoriel 2021-2022. L’accord conclu hier en est la pièce finale car dans l’accord sectoriel précédent, nous avions déjà réussi à conclure une convention collective de travail sur le travail de nuit, rendant ainsi possible un système de trois équipes en semaine pour le secteur de la logistique. La grande flexibilité que de nombreuses entreprises de logistique sont prêtes à offrir est ainsi renforcée. »