Transport de déchets : un nouveau ‘flop’ de la régionalistion

A partir du 1er janvier 2024, la Flandre imposera un nouveau type de document digital pour tous les transports de déchets ayant leur origine ou leur destination sur le territoire de la région. Bruxelles devrait suivre le système flamand mais la Wallonie pas. Une nouvelle situation regrettable selon Michael Reul, directeur de l’UPTR.

L’initiative flamande va dans le sens de la digitalisation des documents de transport que tout le secteur appelle de ses voeux, mais elle va avoir des conséquences sur les sociétés qui transportent des déchets à la fois en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. « On ne peut pas reprocher à la Flandre de vouloir avancer, mais bien à la Wallonie de ne pas avoir encore compris l’ampleur du problème », commente Michael Reul. « L’idéal aurait été que le nouveau système flamand soit parfaitement compatible avec la lettre de voiture électronique qui reprend exactement les mêmes informations, mais de ce côté nous attendons toujours une avancée au niveau du gouvernement fédéral. En attendant, les opérateurs devront utiliser plusieurs systèmes différents, ce qui va encore compliquer leur tâche sur le plan administratif. »

La Belgique (à l’instar de l’Allemagne d’ailleurs) est un des très rares pays européens à ne pas avoir rétifié le protocole européen eCMR. Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet, qui conserve cette compétence, nous avait promis en avril 2022 de se renseigner sur cette absence de signature (sic), mais nous sommes sans nouvelles de sa part depuis lors. Il a par ailleurs encore été récemment interpellé au Parlement par la députée Marianne Verhaert (Open VLD) à ce sujet. La généralisation de l’eCMR devrait par ailleurs être accélérée par une initiative de la Commission et pourrait intervenir en 2025 au plus tôt.

« Il faut reconnaître que la manière dont on a géré l’eCMR en Belgique et même au niveau du Benelux est un flop », assène Michael Reul. « On a laissé le secteur privé développer plusieurs systèmes sans s’inquiéter de leur interopérabilité. dans l’intérêt des transporteurs, il faudrait rapidement un seul système qui pourrait s’appuyer sur un serveur unique, par exemple le système IMI qui est déjà utilisé pour notifier les détachements de travailleurs. »

lisez aussi

Événements à venir

VOUS NE RECEVEZ PAS ENCORE NOTRE NEWSLETTER HEBDOMADAIRE? ALORS INSCRIVEZ-VOUS DÉS MAINTENANT!

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
transport media logo