La Flandre s’engage pour une taxe kilométrique sur les utilitaires légers

Hier, le gouvernement flamand a rendu public les contours de son accord climat. Un des points de cet accord pourrait avoir trait à l’introduction d’une taxe kilométrique pour les utilitaires légers, ce qui fait réagir Lode Verkinderen au nom de TLV.

Dans les jours qui ont précédé la conclusion de cet accord climatique, il avait de nouveau été question d’une taxe kilométrique ‘intelligente’ pour tous les véhicules, même si ce point ne fait pas partie de l’accord de gouvernement en Flandre et si la N-VA, en particulier, s’y oppose. Les sorties médiatiques de Zuhal Demir (ministre chargée entre autres de l’Environnement en Flandre) font penser à Lode Verkinderen (directeur de la fédération TLV) que la taxe kilométrique qui est appliquée aux poids lourds depuis le 1er avril 2016 s’étendra aux véhicules utilitaires légers. Cette mesure ‘intermédiaire’ avait d’ailleurs été suggérée par le CD&V lors de la formation du gouvernement flamand.

« TLV se réjouit de cette décision car c’est un premier pas important vers la lutte contre la congestion et le changement climatique. Les transporteurs flamands souhaitent décarboniser le transport routier de marchandises le plus rapidement possible », estime-t-il. Les trois fédérations de transporteurs se sont toujours déclarées favorables à une taxe kilométerique appliquée à tous les véhicules, seule manière selon elles d’en faire un véritable instrument de mobilité et de lutte contre les émissions nocives. Le ton sera probablement fort différent du côté, notamment, du secteur de la construction.

Pour Lode Verkinderen, ce premier pas doit cependant être suivi par d’autres décisions. Le montant de la taxe kilométrique payé par les poids lourds est actuellement le même quel que soit le type de motorisation. Il n’y a donc aucun incitant à acquérir des véhicules à zéro émissions : « A l’heure actuelle, il n’y a aucun business modèle qui tienne. Les transporteurs ont besoin d’être soutenus dans leurs démarches en faveur de l’environnement, et nous demandons donc qu’une partie du surcoût lié à l’achat de véhicules électriques soit couvert. En Allemagne, ce surcoût est compensé par l’état pour 80 %… »

Selon lui, l’autre mesure à prendre a précisément trait aux tarifs de la taxe kilométrique. Le moment semble donc venu de (re)lancer le dialogue entre les trois régions du pays pour parler à la fois d’une réduction de tarifs pour les poids lourds électriques… et pour envisager sereinement l’introduction d’une taxe kilométrique pour les utilitaires légers. « Sur ce plan, je ne vois en tout cas pas la région de Bruxelles-Capitale s’y opposer », indique encore Verkinderen.

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